Coucou

Victime innocentes aux mains pleines de rentes
Par cents, par milles ces  individus maintiennent
Que le coucou féroce n'est pas un prédateur!

Par tapages entiers, j'ai beau me démener
Au tribunal abject, j'ai beau dire, objecter,
Jurer par tous les Dieux qu'il y a aiguille sous cloche
Sur des charbons ardents en faire le reproche
Charriant par wagons irréfutables et moches
D'indéniables indices en plein dedans le coche;
D'aucun ne prête oreille à mon effroi qui croît
Comment de guerre lasse, baisser les bras, ne pas?

Le coucou, cette ignoble calamité insane
Serait-il escorté d'une chiée de cannes
Cherchant à boucler mon débit de dépit
Je clamerai encore combien c'est une ordure
Et  il faudrait alors me passer sur le corps
Pour que triomphe de moi cette vile roture.

Comment tant d'amateurs pour oiseau de malheur
Livrent culte obscène, sans que nul n'intervienne?
Etat, Police, Loi, se ici lavent les mains!
Seule pythie que voici à s'en tordre les siennes.
L'accusé envolé et privée d'avoué
Prise pour qui au dessus de ce nid de coucous?


Par dessus le marché, permettez que j'ajoute:
S'agissant du complot à l'ombre des carillons
Par de naïfs oiseux passionnés d'oisillons
Fomentant sous mes yeux de vêpres à matines 
S'ils tombent sous la main, par le col je les prends
Puis au clou je les pends, mais avant je les bas:
A la volée, vivement  j'assènerai les coups
Jusqu'à ce que cette clique d'infatués filous
Affreux coucous virevoltant au dessus de tout
A tire d'ailes et céans puissent mettre les bouts.